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Musicians' Lives Dirigé par Marc Perrenoud

L’étude « Musician’s Lives » s’intéresse à la vie des musicien.ne.s en Suisse. L’objectif de l’étude est de mieux connaître leurs parcours personnels et professionnels, le vécu personnel et collectif lié à cette activité professionnelle. Afin de pouvoir saisir ces questions dans toute leur complexité, nous allons articuler les résultats de deux recherches parallèles.

Une recherche ethnographique

La première de ces deux recherches a été lancée en 2012. Basée sur une approche ethnographique, elle vise principalement à recueillir des informations très fines sur les représentations et le sens que les musicien.ne.s investissent dans leur pratique, leur parcours de vie ainsi que leurs interactions avec leur entourage proche. Cette recherche a été menée par entretiens et observation directe ou participante. Grâce à l’observation de concerts ou de répétition, au suivi de tournées, à la multiplication des rencontres avec les musicien.ne.s de tout horizon et leur entourage, elle a permis de constituer une première esquisse des cadres objectifs et subjectifs qui informent la pratique des musicien.ne.s professionnel.le.s romand.e.s.

Ce volet qualitatif de l’étude « Musician’s Lives » a été principalement menée par Jérôme Chapuis et Frédérique Leresche, qui bénéficient tous deux d’une solide connaissance empirique préalable du monde professionnel des musicien.ne.s romand.e.s. Lancé il y a maintenant deux ans, il continue actuellement, approfondissant les résultats recueillis au cours de ces deux premières années.

Une recherche par questionnaire

La deuxième vise à dessiner un aperçu plus global de la population, en utilisant notamment la technique du questionnaire. Cette recherche se base sur une méthode innovante de sélection des personnes interrogées, basée sur l’utilisation des réseaux interindividuels.

La recherche en sciences humaines a montré que, peu importe le lieu où nous habitons, nous sommes en moyenne à 6 poignées de main de n’importe quel autre personne dans le monde. Ainsi, en remontant les chaînes de liens interindividuels, on peut potentiellement tomber sur n’importe quel individu au bout de cinq contacts successifs. L’idée sur laquelle se base notre recherche par questionnaire est d’utiliser cette caractéristique inhérente à toute société humaine pour étudier des populations qui ne sont recensées sur aucun registre ou annuaire – et donc qui restent invisible aux yeux des politiques publiques et de la recherche académique.

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